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La mise en valeur de la femme dans la Nouvelle Vague

L'image de la femme

, 14:52pm

Publié par Clément, Clémentine, Pauline

L'histoire de la femme:

    L'idée que les femmes ont les mêmes droits que les hommes est toute récente. Auparavant, comme pour toutes discriminations, on s'appuyait sur leurs différences de nature, de fonction pour justifier le fait qu'elles étaient privées d'un certain nombre de droits. De plus on les a souvent considérées comme inférieures, incapables de réflexion, de logique et de maturité. Eternelles mineures, elle devait se cantoner aux charges du foyer. Sauf lorsqu'elles étaient pauvres: on les exploitait alors autant et même plus que les hommes...

    Aujourd'hui, si dans les textes, les femmes ont les même droits que les hommes, dans la réalité bien des inégalités subsistent: elles occupent encore majoritairement les emplois subalternes donc moins bien payés. Elles sont, plus que les hommes victimes du chômage et de la précarité, et elles sont, encore aujourd'hui, souvent systématiquement écartées du pouvoir, dans les partis politique, au Parlement, au gouvernement....

 

L'image de la femme:

     L'élément le plus fort de la Nouvelle Vague concerne l'image de la femme. Elle est représentée de façon caricaturale, à la limite de la mysoginie, comme une force de la nature qui vient piétiner et perturber le monde des hommes, la femme apparaît comme l'instrument du destin. Par sa personnalité, la femme de la Nouvelle Vague est un défi à tout, elle offre un aspect diabolique, sa rencontre est fatale, elle constitue une épreuve. Le cinéma de la Nouvelle Vague s'articule autour de l'idée d'une sorte de catastrophe et de drames.La femme est un personnage tourmenté qui semble assez monstrueux, ce qui, probablement, à séduit le public.Elle est démystifiée, excorcisée et hystérique, entraînant les hommes à leur perte. C'est une sorte de défoulement générant le drame devenu psychodrame. 

      Certes, les hommes ce sont toujours disputés les femmes mais elles n'étaient qu'objet passif de convoitise. Dans la période qui nous intéresse, la femme entraîne les hommes dans son propre destin, dans sa folie. Mais cette image de la femme libérée renoue avec la mythologie. Le personnage féminin possède une grande culture générale légitime mais semble davantage être un vernis social qu'un élément vital. Souvent, on retrouve le stéréotype de la femme incapable d'assumer ses désirs. Les films de la Nouvelle Vague développent un discours ambivalant sur les femmes: leur aspiration à l'autonomie les rend fascinantes mais menaçante. Cette femme un peu folle et tentatrice était seulement de mise dans le cinéma; en effet, dans la société, la femme renvoit une image plus responsable. 
    Les jeunes actrices de la Nouvelle Vague sont souvent auréolées d'un succès international et d'un statut de vedette qui donne au personnage une aura que le cinéaste utilise de manière ambivalante. La femme dite étrange renvoie au fantasme typiquement masculin de la femme désirable parce que mystérieuse et incompréhensible donc menaçante. Le cinéaste oscille entre gros plan sur le visage féminin puis sur son corps, comme objet de désir mais tente ensuite de distancier les relations des personnages. Cependant, le film créé à plusieurs reprises une complicité entre le personnage masculin et les spéctateurs, au dépens de la femme. 

     A bout de souffle est donc assez représentatif du cinéma de la Nouvelle Vague quant aux représentations des rapports et des identités de sexe: la plupart de ces films sont construits sur le point de vue d'un personnage masculin, plus ou moins alter ego de l'auteur, au travers du quel nous découvrons le personnage féminin comme objet (du regard, du désir masculin), et non sujet de sa propre histoire.